Après de nombreuses analyse avec les gens qui travaillent avec moi, nous avons remarquer que faire le projet au Tchad n'était pas possible tous simplement puisque la situation locale à cause du conflit du Darfour qui touche le Soudan et ses voisins était trop dangereuse, ce qui explique que nous n'ayons pas trouvé d'association locale. De plus les grandes organisations subissent aussi des attaques. Je me suis donc adresser à d'autres Pays et j'ai eus plus de succès, après plusieurs propositions et beaucoup de réflexion j'ai donc choisit les deux destination suivantes : Une pompe sera placé a Pikine à 10Km de Dakar au Sénégal et une autre à Bamendjou à 118Km de Yaoundé au Cameroun. Voici le rapport sur la situation locale et sur les besoins en eaux :

Payer sa facture d’eau sans la consommer ! Eau saumâtre, impropre et infecte, c’est le calvaire que vivent perpétuellement les populations de la banlieue qui se disent être les plus mal lotis en eau. Grincements de dents, ras le bol et frustrations sont les sentiments les mieux partagés chez ces populations qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.

Il ne fait pas bon consommer l’eau du robinet à Pikine Wakinane. Et cela, les populations de la banlieue, plus précisément celles de Wakhinane le clament haut et fort. En effet, habitant depuis une dizaine d’années dans la localité, cette dame du nom de Adji Maguette Sall nous explique ses déboires : « l’eau est trop sale. Moi et ma famille, on ne la consomme pas. Chaque jour, nous faisons un véritable parcours du combattant pour nous en procurer à Guinaw-Rails. On est obligé de faire la navette tous les jours et les charrettes constituent notre seul moyen de locomotion». À raison de 150 Fcfa le bidon 20 litres, c’est un véritable supplice que vivent ces braves ménagères. Sa voisine, Dieynaba Diop ne se fait pas prier pour nous exprimer son ras-le-bol : « on dirait du nescafé. Et quand on la laisse se reposer, on constate une couche noirâtre au fond des bassines. La majorité du quartier ne boit pas cette eau. Avec cette eau,

nous risquons tous de tomber malades. Nos enfants se plaignent de diarrhée, de maux de ventre, de boutons et de démangeaisons sur le corps. Vraiment c’est du n’importe quoi. Nous utilisons cette eau seulement pour nos besoins secondaires ». D’après ces ménagères, l’état du Sénégal ne leur vient pas en aide. On dirait qu’ils ne les considèrent pas comme des citoyens. La Sénégalaise Des Eaux (SDE) ne vient dans la localité qu’à la fin du mois. Et encore ! Pour seulement relever les compteurs. Même son de cloche au quartier Thiaroye Djida Kaw. « C’est nous qui gérons. Et avec le peu de moyens dont nous disposons, nous dépensons plus que prévu. L’eau que nous consommons nous revient presque à 500 fcfa par jour. Et l’on se pose la question de savoir combien cela va nous revenir à la fin du mois, sans compter nos factures. On dirait qu’on est retourné à l’époque préhistorique à Pikine» déclare Adji Ndiaye. Et
l’hivernage n’arrange rien à la chose. Avec les inondations, les ordures empilées çà et là, c’est la catastrophe dans la banlieue. Avec tous les problèmes auxquels les populations sont confrontées, la banlieue survit plus qu’elle ne vit. Les propos de Ndioba Seck habitant de Djida Thiaroye Kaw confirment bien cela : « Je ne bois pas l’eau. Car elle est d’une couleur indescriptible et au lieu d’être inodore, cette eau a une saveur infecte. Seuls les gens qui en ont les moyens s’en sortent grâce à l’installation de pompes à eau. Sinon nous sommes confrontés à tous les problèmes du monde. » Et la liste est loin d’être exhaustive. L’hivernage et l’affluence de moustiques aidant, le paludisme, les inondations et le non-ramassage des ordures sont des phénomènes très récurrents et constituent les plaies de la banlieue. « Pour contrer la déferlante que constitue l’eau en ces périodes de fortes pluies ; nous
comblons la devanture de nos maisons avec du sable qui nous revient à 1500Fcfa. Quant aux ordures, nous avons initié notre propre système de ramassage » déclare Adji Maguette Sall. Quid du rôle de la mairie ? Les populations s’interrogent sur sa présence et doutent même de son efficacité. Dans la mesure où, ces dames disent ne même pas le connaître et n’ont écho de son existence que lors de meeting. «On dirait que nous sommes les oubliés de cette Alternance» continue Maguette Sall. «Le problème de l’eau sera toujours d’actualité ici à Pikine et tant que l’Etat ne nous viendra pas en aide, elle demeurera notre grand handicap. Il faut que les autorités interviennent » termine Adji Ndiaye. Choc et ahurissement sont les sentiments qui prévalent le plus aux yeux d’un non avertis. Eaux usées, ordures qui jonchent la chaussée, moustiques, tel est le sombre cliché qui dépeint la banlieue. Mais ce cas de figure n’est pas
du tout spécifique aux quartiers périphériques de Dakar. Nous le rencontrons presque partout dans Dakar. En attendant des améliorations qui semblent relever de l’utopie, les populations sont dans l’expectative et pour l’instant, elles croisent les doigts. D’ailleurs lors du débat d’orientation budgétaire de l’année 2007, le député Fatou Younouss Aidara a plaidé auprès du Ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances pour une amélioration de la qualité de cette eau. Même si elle soutient que tous les jours, les laborantins de la Sénégalaise des Eaux (Sde), les rassure que cette eau est de bonne qualité. Et on serait en passe de se demander si cette eau qui est source de vie n’est pas en train de se muer en source de maux en tous genres.

Au Cameroun, il est admis que le taux de couverture en approvisionnement en eau se chiffre autour de 40%. Mais cette couverture est inégalement répartie sur l’ensemble du territoire national pour des raisons endogènes et exogènes. Au titre de ces dernières, on range les conditions hydrologiques et hydrogéologiques difficiles, les zones éloignées des centres urbains.

L’accès aux ouvrages d’assainissement appropriés demeure une préoccupation de la politique de développement.

C’est ainsi que certaines régions entières font face à une pénurie indescriptible d’eau douce. Parmi celles-ci, le village Bamendjou dans la province de l’Ouest du Cameroun, bien que suffisamment arrosée (pluviométrie supérieure à 1500 mm/an), présente une situation critique dans les écoles et les ménages situés à la périphérie : on note une insuffisance voire un manque crucial d’ouvrages adéquats d’eau et d’assainissement, aucune toilette publique n’existe dans ce village qui est le chef-lieu de l’arrondissement qui porte le même nom. Les enfants, les femmes et les jeunes filles sans emploi sont les premières victimes de cette situation déplorable. En effet les populations des quartiers éloignés du centre de Bamendjou s’approvisionnent en eau à partir des ruisseaux et les marigots ; avec des conséquences énormes sur le plan sanitaire. Les maladies d’origine hydrique sont récurrentes et sont la cause principale de la sous scolarisation et de la mortalité infantile observées dans cette partie de la province de l’Ouest – Cameroun.

En effet jusqu’au 31août 2008, sur un total de 9246 cas de consultation toutes pathologies confondues, on a recensé 3598 cas de paludisme, 729 cas des verminoses, 475 cas de dermatoses, 405 cas de gastro-entérite et près de 30 cas de décès (sources : hôpital de district de Bamendjou).

L’espacement des habitations justifie la multiplicité des écoles primaires et constitue un handicap au rapprochement des points d’eau des habitants. Les enfants, les femmes et les jeunes filles sans emploi des zones périphériques passent des heures chaque jour à la recherche des sources d’eau, à la récupération et à la purification de l’eau avec des méthodes rudimentaires.

Par ailleurs, il est impossible non seulement pour un visiteur et même pour les résidents se trouvant au centre ville de satisfaire aisément leurs besoins (uriner et déféquer) : ainsi les défécations dans la nature sont une habitude dans les écoles et en plein centre ville avec toutes les conséquences évoquées plus haut.

C’est pourquoi nous proposons comme solution viable à cette situation, l’exploitation des eaux pluviales (construction des impluviums à titre de démonstration) et des pompes à eaux, la construction des latrines améliorées à fosses ventilées dans les écoles primaires où la situation est des plus critique. Aussi, la construction d’une latrine publique au centre ville.

Un impluvium est un système adéquat d’approvisionnement en eau potable à partir de la collecte des eaux de pluie constitué d’une surface de captage, d’un système de gouttière et d’un réservoir d’eau. L’approvisionnement en eau potable à partir des impluviums a plusieurs avantages : sa technologie ainsi que celle des pompes à eaux simple, facile à répliquer et à être appropriée par les populations, facile à entretenir et à utiliser, le coût de réalisation est relativement moindre comparé à d’autres systèmes d’approvisionnement en eau potable efficace dans la lutte contre les pénuries d’eau. Les eaux stockées sont mieux conservées et utilisées de manière hygiénique.

Pour pallier à une éventuelle contamination et pour plus de sécurité, il est envisagé entre autres méthodes simples de traitement des eaux de pluie prévues pour ce projet, une potabilisation minimale par injection de « SUR’EAU » ou de « AQUASURE », deux produits reconnus et agréés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour leur efficacité dans le traitement des eaux destinées à la consommation humaine.

Le choix est porté sur ces produits grâce à leur disponibilité et leur coût moindre, accessible même aux populations les plus démunies, comparé à d’autres produits utilisés pour le traitement des eaux.